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NOUS NE SOMMES PAS DES OCTOPUS !

Dernière mise à jour : 1 août


charge mentale

LA CHARGE MENTALE, TU CONNAIS ?


Eh bien, c'est le fait de ne jamais mettre son cerveau au repos parce qu'il faut penser à tout : le travail, les enfants, le bien être du couple, de la famille, du conjoint, les tâches ménagères, les courses etc ... Nous sommes ainsi mère, épouse, sœur, fille, amie, infirmière, éducatrice, psychologue, gestionnaire, cuisinière, ménagère, taxi, mère au foyer/salariée/entrepreneuse … et femme donc ! De quoi faire pâlir la plus jolie et compétente des Octopus des fonds marins !


Difficile de s'épanouir pleinement, d'allier boulot et maison dans ces conditions sans finir par être complètement stressée et épuisée moralement et physiquement... Beaucoup d’entre nous ne parviennent pas à sectoriser et être 100% concentrées car souvent l’un empiète sur l’autre ;


Petite démonstration : Junior est malade à l’école, qui est appelée ? Maman bien sûr qui sautera dans son véhicule pour s’occuper du petit et qui commencera d’ores et déjà à réfléchir à son organisation pour aller voir le médecin, donner les médicaments, chouchouter Junior et trouver une stratégie, non seulement pour rattraper le retard dans son travail (les heures d’absences et/ou les dossiers en instance etc …), mais aussi un moyen de garde de Junior si nécessaire (nounou ? famille ? jours enfant malade ? congés ?), le tout en n’oubliant pas de préparer le repas du soir et d’ajouter sur la liste des courses le truc auquel elle a pensé plus tôt dans la journée (c’était quoi déjà ?!) … Papa passera bien sûr un coup de fil pour prendre des nouvelles de Junior, souhaitera bon courage à maman et retournera à ses activités jusqu’à l’heure de rentrer.


Selon un rapport de l’INSEE de 2017, les mères ayant un emploi à plein temps prennent tout de même en charge 64% des tâches domestiques et 71% des tâches parentales.... Epuisée dites-vous ? quelle idée !


Bien sûr nos chères moitiés, pour la plupart, font volontiers leur part ... … … si on le leur demande ... … et c'est là le hic ... Nous ne devrions pas avoir besoin de demander de l'aide à nos conjoints parce que cela revient clairement à confirmer que NOUS sommes responsables de toutes ces tâches .... Alors que le conjoint devrait l'être également et tout autant .... Le « je peux t’aider ? » ou le « fallait le demander ! » aussi gentiment dit soit il peut en fonction de la journée passée nous faire défriser la moustache (que nous n’avons pas !) et nous faire rétorquer avec l’acidité d’un citron ! pour peu que soit ajouté derrière un « pourquoi tu t’énerves ? » ou le fameux « tu as tes règles ou quoi ?! » et c’est la maison qui tremble !!


Et puis le « je peux t’aider » peux renvoyer l’image du chevalier conjoint qui sauve son épouse face à l’échec de la réalisation de ses tâches et qui donne l’envie soit de répondre par la négative (nan !), soit une réponse quelque peu grinçante que la bienséance m’interdit de préciser !


Quelle solution alors ? COMMUNIQUER !


Il est temps de changer un peu ces vieilles habitudes qui ont la peau dure, ancrées en eux et nous (et oui !) ... Prendre un moment pour expliquer simplement et sereinement la situation, définir clairement les besoins et les responsabilités de chacun et mettre en place une organisation familiale bénéfique à tous et toutes … Il n’y a pas ici de place pour les suppositions et les évidences : pour bien fonctionner, prenez le temps de lister même ce qui vous parait évident, de discuter et soyez patient pour que ce nouveau fonctionnement soit adopté. Il faut 21 jours pour changer une habitude, 3 mois pour l’ancrer !


Et bien sûr Mesdames, à nous aussi d'être bienveillantes et tolérantes en acceptant que les tâches ne seront pas forcément accomplies comme nous les aurions exécutées, que le résultat ne sera peut-être pas optimal : inutile de repasser derrière : c'est vexant et démotivant… C’est un bon moyen de pratiquer le fameux lâcher-prise !

Rappelez vous, nous n'avons pas tout fait bien (enfin comme nous le voulons !) du 1er coup, nous avons appris à faire... il en est de même pour tout le monde et toutes les activités !


Vanessa Stival, Accompagnement en périnatalité sur Perpignan




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